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Philippe Labro – 03 romans

By 01/10/2018 No Comments

L’Étudiant étranger est une autobiographie de Philippe Labro paru le 23 septembre 1986 aux éditions Gallimard et ayant reçu le Prix Interallié la même année.
En 1954, un étudiant français de 18 ans reçoit une bourse d’étude afin de passer une année dans une université de Virginie.
C’est le temps d’une Amérique sage, celle d’avant l’explosion des mœurs et le fracas des années soixante. Très vite, le jeune homme comprend qu’il reste un « étudiant étranger ». Il va franchir des lignes, transgresser des tabous, sans même s’en rendre compte.
Début du deuxième semestre de sa dernière année d’études secondaire ; il était assis au cinquième rang de la classe d’anglais, suivant le cours donné par le professeur lorsque deux hommes banalement habillés entrèrent dans la salle de classe ; ils étaient venus dans le but d’informer la classe qu’il existait une possibilité pour les étudiants de dernière année de gagner une bourse d’études permettant d’aller vivre et étudier pendant un an dans une université située aux États-Unis ; notre protagoniste lève la main et quelques mois plus tard, il embarque sur un paquebot allant franchir l’Atlantique. Après ce court prologue, le livre qui est divisé en trois parties (l’Automne, l’Hiver et le Printemps) commence ; en automne, on le voit commencer son intégration dans sa nouvelle université américaine ; il fera rapidement la connaissance d’April, une jeune institutrice noire mais il va très vite comprendre que la relation qu’il entretient avec elle doit rester secrète car à cette époque, il existe toujours aux États-Unis, un fort racisme vis-à-vis des Noirs qui sont victimes d’une ségrégation, se regroupant ainsi dans les ghetto de Nigger-Town. Dans la deuxième partie, il ira durant les vacances de Noël, loin de ses parents, séjourner dans la demeure située à Dallas de son ami Bob ; c’est durant le voyage qu’il va découvrir un des grands aspects de la façon de vivre américaine : les longs voyages où l’on voit continuellement défiler de grands espaces et de riches paysages tout en étant enivré par la musique country que les stations de radio passent de façon continue. Il va plus tard, après s’être éloigné d’April, rencontrer ou plutôt revoir une fille qui l’avait ébloui, la première fois qu’il la vit ; ce hasard lui permettra de plus amplement faire connaissance avec elle ; s’ensuivra une relation qu’il entretiendra avec elle ; elle, qui a beaucoup changé tant dans le fond (elle était à première vue détestable et arrogante ; par la suite, elle se forcera à changer et à enterrer son caractère de peste matérialiste) que dans la forme (elle était en pleine forme alors que par la suite, il la verra souffrir d’anorexie). Il l’invitera au bal de fin d’année qui ne se terminera pour lui, pas vraiment comme prévu ; puis s’achève rapidement son année académique, il la réussit et désire continuer sa formation au sein de cette même université et ainsi rester aux États-Unis ; pour ce faire, il obtient miraculeusement une nouvelle bourse qui couvrira les frais scolaires de sa seconde année académique et décide de passer son été à travailler dans les montagnes du Colorado en tant qu’ouvrier agricole temporaire. Entre-temps il sera devenu un vrai « college-boy », aura franchi les lignes et transgressé les tabous tout en restant considéré par ses amis comme un « étranger » (ce n’est bien sûr pas à prendre au sens xénophobe du terme, c’est tout juste le contraire !).

Mon Amérique : cinquante portraits de légende
Comment est née l’idée de Mon Amérique ?
D’une collaboration entre les Éditions de la Martinière et moi-même. La Martinière avait acquis auprès de la Getty Foundation un véritable trésor constitué de centaines d’images et s’était dit, il y a six-huit mois, qu’une nouvelle campagne électorale s’annonçait aux États-Unis. Sens du marketing oblige, on m’a appelé parce que mon nom est souvent associé à l’Amérique, pour me proposer de participer à la confection de ce qu’on appelle un « beau livre », en commençant par dresser une liste d’Américains qui sortaient du lot. Cinquante Américains comme les cinquante étoiles du drapeau. La démarche s’apparentait à celle qu’on peut suivre dans une conférence de rédaction : on jette des idées sur la table et on trie. « On choisit d’abord les photos, et vous ferez les textes. » Au début, j’ai pris cela un peu à la rigolade, pensant que ce serait facile. En fait, cela a exigé beaucoup de travail. Nous avons d’abord sélectionné cent cinquante sujets, qu’il a fallu réduire ensuite à cinquante. Nous avons choisi les photos les plus originales possibles, d’autant plus qu’il s’agissait de gens très souvent photographiés, et, de fait, je crois pouvoir dire qu’il y a dans l’ouvrage un certain nombre de clichés très originaux. Après quoi, il a fallu que j’écrive cinquante fois un article, mais il est plus exact de dire que j’ai écrit cinquante short stories, mon ambition étant de combiner journalisme de qualité et approche littéraire. J’ai dû écrire comme un cinglé — 250000 signes, je crois.

Tomber sept fois, se relever huit
” C’est arrivé en douce, subrepticement, sournoisement, sans prévenir, une vraie saloperie, une lente et insidieuse pénétration.
Je suis l’esclave d’une chose indéfinissable qui est entrain de me détruire et je lui obéis sans aucune résistance……”
La dépression nerveuse: ça peut tomber sur nimporte qui, même sur un homme au sommet de la réussite.
Philippe Labro revient de l’enfer. Il le dit. Il dit surtout qu’on peut en sortir, que tout le monde peut remonter la pente.

Biographie
Philippe Labro, né à Montauban, part à 18 ans pour l’Amérique. Etudiant en Virginie, il voyage à travers les Etats-Unis pendant deux ans. A son retour, il devient reporter à Europe 1 puis grand reporter à France Soir. Il fait son service militaire de 1960 à 1962, pendant la guerre d’Algérie. Il reprend ensuite ses activités de journaliste (Le journal du dimanche, RTL, Paris-Match, TF1 et A2) en même temps qu’il écrit et réalise sept longs métrages pour le cinéma. Il est directeur des programmes de RTL de 1985 à 2000.
Il a publié chez Gallimard Un Américain peu tranquille (1960), Des feux mal éteints (1967), Des bateaux dans la nuit (1982). E, 1986, L’étudiant étranger lui vaut le prix Interallié. En 1988, Un été dans l’ouest obtient le prix Gutenberg des lecteurs. Après Le petit garçon en 1991, Philippe Labro publie Quinze ans en 1993, puis en 1994 Un début à Paris, qui complète le cycle de ses cinq romans d’apprentissage.
En 1996, paraît La traversée, un témoignage qui connaît un succès considérable, suivi en 1997 par Rendez-vous au Colorado.
En 1999, Philippe Labro fait parler Manuela. En 2002 est édité Je connais gens de toutes sortes, recueil de portraits revus et corrigés, et en 2003, un nouveau témoignage, Tomber sept fois, se relever huit.

Liste des titres
Philippe Labro – L’étudiant étranger
Philippe Labro – Mon Amérique
Philippe Labro – Tomber sept fois, se relever huit

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