Notre femme La Législation Islamique Et La société

Qu’un lettré aborde la problématique de l’émancipation de la femme, quoi de plus normal ! Mais qu’elle émane d’un homme formé à l’école de la Zitouna, en 1929, alors qu’il est censé tenir un discours des plus conformistes en matière de jurisprudence, voila qui n’est pas courant. Le monde musulman a trop longtemps souffert du mal fait à la femme, et cela persiste encore. Le Tunisien Tahar Haddad, par rapport à son temps, est un novateur. Ce qui est paradoxal, c’est que ses idées hardies, il les puise justement de cette grande civilisation apportée par l’islam. C’est qu’il a eu régression mortelle, écrit-il Tahar Haddad, loin d’être un féministe avant l’heure, est persuadé que la « la religion musulmane ne s’oppose à rien qui puisse améliorer la condition humaine » L’approche du réformiste Zitounirn est de ne pas sacrifier au rituel, il propose un regard neuf sur ce qui est ancien, il dépoussière la société musulmane en partant du postulat que « l’Islam est une religion fondée sur le réalisme et il évolue suivant la réalité ; c’est là précisément la raison essentielles de son éternité « Tahar Haddad précise, à juste titre, qu’aucun texte du Coran ne comporte une prescription qui prive la femme d’une responsabilité quelconque dans la vie publique ». Ce sont donc, aux yeux de Tahar Haddad, les interprétations fallacieuses et trompées, dénaturant le texte sacré, qui faussent le débat. Dans son ouvrage, il décortique la question du voile, de l’héritage, du divorce, de la polygamie, et bien d’autres sujets lancinants Taha Haddad, plus que jamais d’actualité.

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